
Aujourd’hui savoir utiliser l’informatique est une chose mais encore faut-il qu’elle soit accessible à tous. Outre le coût, la difficulté d’accès peut être le fruit d’un handicap ou d’une incapacité. Le monde informatique a dû s’adapter et chercher des solutions. A travers cet article, je vous propose de découvrir quelques une de ses solutions.
Deux précisions avant d’aller plus loin :
Cet article n’est encouragé par aucune collaboration commerciale, partenariat rémunéré ou cadeaux. Les marques ou les liens cités ne sont que le fruit de recherche d’images d’exemple.
Il n’implique pas la participation de médecin ou autres professions médicales. Ces derniers restent vos interlocuteurs PRINCIPAUX pour trouver les meilleurs outils selon votre situation.
Premier point : Les aides intégrées dans Windows
Cela peut surprendre mais Microsoft a pensé très tôt à intégrer des outils d’accessibilité. L’accès se fait très souvent via le menu démarrer puis « accessibilité » ou « outil d’ergonomie ».
On peut compter 4 outils principaux :
- Le narrateur : l’ordinateur va lire votre écran et les options proposées. Il peut aussi dire à voix haute les mots que vous tapez
- La loupe : elle permet de zoomer des passages de votre écran en suivant votre souris
- La reconnaissance vocale : elle vous permet de contrôler le pc via votre voix. Elle est aussi très utile pour taper des documents, vous n’avez qu’à dicter ! Pour info, elle demande un peu de temps pour s’améliorer, le pc a besoin d’apprendre votre façon de parler.
- Le clavier virtuel : un clavier s’affiche sur votre écran et il vous faut cliquer sur les touches pour écrire.
Pour les personnes touchées par des déficiences visuelles, le contraste de l’écran et les paramètres d’affichage peuvent être un outil de plus. A noter : les filtres anti lumière bleue apportent une couleur jaune à l’écran pour moins fatiguer vos yeux.
Deuxième point : Les aides matérielles
Si Windows fait ce qu’il peut pour favoriser l’inclusion, il est parfois nécessaire de passer par du matériel adapté. En commençant par un bon fauteuil surtout si vous souffrez de douleurs de dos. Ne négligez pas non plus la position de votre écran, vos cervicales vous remercieront !
Il existe depuis longtemps des reposes poignets pour les claviers ou sur les tapis de souris. Pour ces dernières, l’existence des souris ergonomique verticale qui suivent les courbes de la main sont un plus. Elles permettent ainsi de créer moins de tensions et/ou de positionner le bras en appui plutôt qu’en surélévation.
Difficile de faire le tour de tous les outils matériels existants pour aider à l’inclusion.
Par exemple, le clavier peut prendre une autre forme pour un meilleur confort. Il existe également des claviers spécifiques pour les handicaps moteurs avec des touches plus grandes et des codes couleurs (voir lien bas de page). Déficients visuels, le matériel s’adapte aussi, puisque l’on peut trouver des imprimantes brailles portables.
Enfin, quand l’offre fait défaut, il ne reste plus qu’à inventer.
C’est ce qu’à fait le jeune Ryann Dubois, confronté à des difficultés DYS. Il a créé des kits autocollants sur le principe des gommettes pour enfant. Ces kits sont composés de gommettes avec et sans lettres.
L’idée étant que n’importe quelle personne puissent continuer de se servir de l’ordinateur.
Les touches autocollantes sont de couleurs différentes ce qui facilite le placement des doigts. Elles indiquent aussi les raccourcis clavier.
La marque Boulanger via sa fondation a donné un gros coup de pouce à son invention. En effet, il a été accompagné par toute une équipe d’expert. Le produit est distribué dans les magasins et sur le site internet de la marque. Il est adaptable aux claviers AZERTY et QWERTY notamment.
Troisième point : Les aides financières
Tout cela a bien évidemment un coût, il ne faut pas le cacher. L’état propose une aide financière jusqu’à 600€ si vous êtes bénéficiaire de l’AAH pour vous aider à vous raccorder à internet.
Handicap ou pas, la CAF peut sous certaines conditions apporter une aide pour s’équiper. Mais l’étendue des aides reste faible eu égard aux besoins. La MDPH, acteur de référence en matière d’handicap, peut vous accompagner. Les associations peuvent également être un guide notamment pour les aides plus localisées.
En conclusion, l’informatique essaie vraiment de participer à l’inclusion de tous. Dans un monde de plus en plus numérique il ne pouvait en être autrement. N’oublions pas que ces aides d’accessibilités sont aussi des outils pour tous (la reconnaissance vocale par exemple). Handicap ou pas, elles peuvent faciliter la vie à tout le monde !
L’invention de Ryann Dubois :
Financement :